En revenant avec le titre « Quoi de neuf ? », Florent Mothe donne d’excellentes nouvelles avec ses chansons. « Que mes démons se réveillent et se mettent à danser », lance-t-il dans une belle énergie. « En musique, tout paraît plus beau ». Son nouvel album, d’où est extrait ce single, offre une palette de couleurs intenses et vivantes : un album de Pop Urbaine, mais aussi un album passionné, comme rarement !



Si les chansons de Florent Mothe résonnent de passion, c’est qu’elles lui ressemblent : dynamiques et profondes, souriantes et réfléchies, dégageant ainsi une humeur solaire qui interpelle. « Il faut que ça soit moi, que ça me ressemble et me parle. » C’est ainsi qu’il vient d’offrir 3 titres à Céline Dion pour son prochain album en français (« Entendre sa voix sur mes chansons m’a énormément ému »), après des chansons pour Lilian Renaud. 



Florent est un artiste habité et entier, attaché à une existence qu’il ne veut vivre à moitié, « lui qui a suivi sa route, pas toujours sa raison ». En octobre 2016 il décide d’ailleurs de se lancer avec brio dans l’aventure DANSE AVEC LES STARS et se classe semaine après semaine dans le trio de tête. Mais revenons à son album … 



POP URBAINE

Comparaison n’est pas raison avec Florent Mothe, tant il propose un mélange nouveau. S’il aime revendiquer une variété dans la lignée des Goldman et Balavoine, son univers, portée par une voix assurée, concilie mélodies imparables des plus grandes chansons et rythmiques efficaces des flows hip-hop. A observer Florent Mothe en studio, parfaitement intenable de doutes et pointilleux de perfectionnisme, chantant des premiers mots, réécrivant sans cesse pour améliorer encore, tout s’éclaire. L’artiste ne modèle pas ses chansons de manière traditionnelle : « En studio, on top-line » explique-t-il. « Top-liner », c’est improviser des mélodies chantées sur des loops programmées, puis écrire et ajuster les paroles françaises jusqu’à l’osmose. « Cette méthode de composition rythmique permet de faire encore plus sonner le français » résume-t-il. Et pour exceller dans l’exercice, il s’est entouré de 2 maîtres en ce domaine : Renaud Rebillaud, complice de Maître Gimms, Black M ou Kendji, pour les compositions, et LIM, un rappeur sans concession, dont les mots prennent un autre sens avec Florent Mothe.



TOP-LINE WRITER

De cette écriture particulière naissent des titres ultra-efficaces, comme l’imparable « Se serrer la main » à l’humeur électro dance 90es. Pop sucrée certes, mais surement pas édulcorée ! Florent Mothe a ce sens de la formule musicale, mais qui n’enlève pas son sens aux mots. « J’me mets la pression face à mon destin, j’espère qu’on pourra se serrer la main » chante-t-il sur les relations actuelles. « Le plus grand danger dans la vie quotidienne, c’est de se renfermer. Même si on est tous connectés, on est frustré de ne pas se rencontrer plus. » Florent Mothe donne une profondeur positive à ses paroles. « C’est vraiment un album d’ouverture, spontané et de bonne humeur, où je vais jusqu’à évoquer mes folies » sourit-il. « J’ai tellement crié mes angoisses, je le sais, je me suis oublié et le temps passe en effet… », chante celui qui veut mettre un « stop à toute ses folies » (dans « Stop », autre titre imparable). « Pour moi le top serait d’être trop honnête pour être poli » !

Lui qui se revendique de cette génération Y, qui veut « trouver du sens à tout ce qu’elle fait ». « Carpe diem et Le cercle des poètes disparus, c’est nous. Car on n’a qu’un temps limité sur terre… » Florent croit en l’humain, et se dévoile intimement. « Suis-je un homme si j’avoue mes erreurs ? » se demande-t-il dans le puissant « Qu’est-ce qu’un homme » : « Mais dites-moi qu’est-ce qu’un homme ? On me dit de ne pas pleurer, de ne pas m’apeurer… » La légèreté musicale est assurément soutenue par des mots fondateurs.



CHANSONS DE CARACTERE

Entier et perfectionniste, Florent ne laisse rien passer car il ne sait rien faire à la légère. « Même dans mon école de commerce, je m’imaginais à fond, avec costard cravate diriger une boîte, mais avec passion ». Alors imaginez pour la musique « qu’il a toujours eu en lui » ! Inspiré par son frère aîné, de la flute traversière à la basse en passant par le clavier, Florent apprend et monte des groupes. Et toujours sans concession, il suit un amour jusqu’au Canada. « Je savais que je ne passerai pas l’été suivant ici ». Poussé par les élans de la vie, Florent l’est aussi par ses colères : « Je n’ai pas eu de problème particulier, mais je suis très révolté par les injustices, celles subies par mes grands-parents, celles vues dans mon enfance en banlieue ». C’est ainsi qu’il trace son chemin sur des chansons de caractère.

« Je suis blanc et noir. Jouer le personnage de Saliéri me convenait bien ». Son retour en France, Florent le signe à l’affiche de Mozart l’opéra rock, qu’il enchaîne avec le Roi Arthur. Entre temps, il a sorti l’album « Rock in chair » emmené par le single « Les blessures qui ne se voient pas ». Mais finis les thèmes sombres ! Si ses colères ont pu le conduire sur quelques mélodies mélancoliques sur son précédent album, aujourd’hui, il fait de ses peurs des chansons ouvertes. « La musique m’a libéré. Désormais, je transforme mes colères. »



FLORENT MOTHE SOLAIRE

Des colères qui deviennent solaires au contact de sa musique. Comme dans son premier single « Quoi de neuf » ou le baroque « Le monde est une œuvre d’art » : « J’ai chassé mes démons mes doutes pour pouvoir vivre et rêver. Il faut suivre le soleil, même quand la nuit s’éveille, colorer le blanc, le noir. » « Je reste optimiste quant à l’humanité, explique-t-il, je crois en la bonté des hommes et un équilibre à trouver. » Florent Mothe assure ainsi des portraits bien sentis sur son époque, comme sur les filles d’aujourd’hui. Dans « Quelle drôle de fille », il dresse le portrait de la génération Tinder, texto et du féminisme revisité. « Moi qui ait été élevé dans le féminisme, ça s’inverse un peu. » Et Florent de chanter « Quelle drôle de fille, elle ne sait jamais ce qu’elle veut… ». « Aujourd’hui, elle ne pensent qu’à ça. Avant elles rêvaient de parler, de se faire draguer. C’est fini, plus maintenant ! » constate-t-il dans un sourire.

L’artiste revendique un doux optimisme, ses rêves ancrés dans l’époque. Au fil de ses chansons, la richesse de l’univers de Florent Mothe se distille comme de pétillantes vitamines musicales. Plus que jamais indispensables.