Comment partir d’une petite île de 250 000 habitants…chanter dans sa langue, enraciné dans la singularité d’une culture…et s’ouvrir les portes du monde… Comment devenir ainsi une voix, un hymne à la beauté, à la richesse, à la diversité, à la paix du monde… C’est ce chemin-là qu’incarne, de la manière la plus humaine, le groupe corse I Muvrini. Plus qu’à l’affirmation de leur culture, ils ont toujours cru à l’entre-culture, aux liens entre les cultures et les hommes… En eux, il y a la Corse, son âme, et cette force du chant polyphonique, sources de leur inspiration. En eux il y a la trace de leur père, Ghjuliu Bernardini, poète et chanteur exceptionnel, qui dans leur village de Tagliu Isulaccia en Haute-Corse, a façonné leurs voix. En eux il y a la foi de ces hommes et de ces femmes qui, dans le partage des diversités avec le monde, veulent garder leur âme. Du chant que leur a appris leur père dès l’enfance, deux frères, Jean François et Alain Bernardini ont fait d’I Muvrini le premier groupe de World Music en terre de France. Habités par une force créatrice obstinée qui, depuis les tout premiers concerts en Corse sur des scènes de fortune ou dans des églises de village, face au mépris et à l’indifférence des débuts, I Muvrini ont accédé aux plus grandes scènes internationales, traversant tous les Zénith de France jusqu’à Bercy, 1996, 1999, 2000, 2005, 2008… et le Carnegie Hall de New York en novembre 2008. Maintes fois Disque d’Or, I Muvrini ont remporté deux fois en France les Victoires de la Musique, en 1997 puis en 2003. Ils ont été en 2004 les Invités d’honneur des Troisièmes Nuits Celtiques au Stade de France. Leurs voix et la qualité de leur travail, associant générosité et ouverture, les ont amenés à chanter et à partager la scène avec de nombreux artistes du monde, Jacques Dutronc, Véronique Sanson, Michel Fugain, Luis Llach, Cheb Mami, MC Solaar, Maxime Leforestier, mais aussi… Florent Pagny, Stéphane Eicher, Luz Cazal, Reinhard Mey, Sting... Avec leur album « Alma », enregistré en partie en Afrique du Sud (Johannesburg) au printemps 2004, avec des chœurs Zoulous, la triomphale tournée « Alma » a emporté partout en Europe le message de paix du proverbe espagnol « Si j’avais mille âmes je te les donnerais toutes, je n’en ai qu’une, prends la mille fois ». Il sont devenus le groupe corse dont le son et les voix nous enchantent, un hymne à l’harmonie qui rassemble, à la diversité qui enrichit... et reviennent aujourd'hui avec un album arc-en-ciel où les 500 choristes, Tina Arena, Anggun et Sarah Brightman ne font qu'élargir le cercle. Ceux qui détiennent le pouvoir de nous émouvoir et de nous rassembler ainsi ne possèdent-ils pas l’une des clés de l’avenir…..